Julio Iglesias: “Je suis stoïque. Je m’impose une discipline de fer”

Iglesias: “Ich bin ein Stoiker. Ich verfüge über eine eiserne Disziplin”
decembrie 21, 2015
JULIO IGLESIAS ” I AM ASTOIC I HAVE AN IRON DISCIPLINE „
decembrie 21, 2015
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Direct et loquace, perfectionniste et imprévisible, avec un sens de l’humour taquin, il avoue qu’avec les anné es, il a découvert que „le sucre est mauvais et que l’on perd ses cheveux”. Mais il a aussi appris „à ne pas juger les gens, à ne pas se sentir coupable et à faire la différence entre la générosité et l’avarice”, a-t-il déclaré à l’agence EFE, lors d’un entretien téléphonique.

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Julio Iglesias a captivé des jeunes et des moins
jeunes du monde entier, qu’ils ne voient pas. La voix. Une voix extraordinaire, chaude et viscérale, au timbre séducteur. Au fil des années, cette voix s’est enrichie des affects, de la bohème, des amours qui se font et se défont, d’une plénitude d’expériences et de la conviction que le bonheur, comme disait l’écrivain Ramón Pérez de Ayala, est, en fin de compte, un produit de fabrication maison.
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Aujourd’hui, quand on l’entend chanter El amor ou
Caruso, on ne peut cesser de penser qu’il existe une
lignée de chanteurs qui ne s’est pas encore perdu.

Le 22 février prochain, le chanteur espagnol le plus
universel se produira devant le public de Miami à l’
American Airlines Arena, poursuivant sa longue tournée américaine avec des concerts à Clearwater, Naples et Jacksonville (également en Floride) et dans les états de Californie, Arizona, Nouveau-Mexique, New Jersey, Texas et Nevada. Le 24 avril, il chantera au Carnegie Hall de New York dans un gala en hommage à Oscar de la Renta.
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Une tournée de concerts qui le conduira aussi en Amérique latine (Mexique, Panama, Nicaragua) et dans toute l’Europe, avec des concerts en Espagne, en Angleterre, en France, en Hollande, en Suède ou en Irlande du Nord, entre autres.

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QUESTION. Quelles émotions éveille en vous cette
longue tournée mondiale de 80 concerts, dont une
trentaine aux États-Unis ?

RÉPONSE. Ce qui est bon, ce n’est pas ça. Ce qui est
bon, c’est l’envie que j’ai de les faire. Si je ne chantais pas, me mourrais physiquement et mentalement.
Chanter me donne la joie de me sentir vivant.

Q. Une tournée qui doit exiger un énorme travail de
préparation physique et mentale…

R. à 70 ans, chanter sur une scène n’est pas si facile.
Ce sont deux heures de concert d’une grande
intensité, et je suis seul sur scène ; le secret, c’est la
passion et l’émotion et se donner à fond.

Q. Et comment résistez-vous à ce rythme de concerts si intense ? Êtes-vous très exigeant envers vous-même ?

R. Ma vie est totalement et absolument disciplinée,
jusqu’au masochisme. Je m’impose une discipline de fer. Je suis très exigeant envers moi-même,
discipliné. Je suis stoïque.

Julio Iglesias ne cache jamais que le succès fait partie intégrante du tissu de sa vie, au contraire de ceux qui pensent que c’est un mirage auquel il ne faut pas prêter attention. Succès, oui, mais résultat du sacrifice.
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„Le succès est une merveille, parce qu’il vous permet
d’avoir les yeux qui brillent ; mais s’il s’agit d’un
succès sans sacrifice à côté, alors ce n’est pas un
succès honnête”, affirme le chanteur espagnol, qui a
reçu en avril 2013 le trophée Guinness Records à l’artiste latin qui a vendu le plus de disques dans le monde.
Il donne comme exemple de cette indissoluble forge
de succès et de sacrifice le cas du tennisman Rafael
Nadal. „Mon grand ami Rafa, jouant avec la main
pleine de plaies (dans ses matches à l’Open d’
Australie), dans un acte de volonté et de sacrifice
total et avec une douleur constante”, raconte-t-il avec admiration.

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Q. C’est-à-dire que finalement, tout ce qui vaut la
peine dans la vie s’acquiert à base d’efforts ?

R. Oui. Le bonheur est un grand effort. Le bonheur n’est jamais gratuit. Le seul bonheur gratuit, c’est celui de la loterie.

Q. Quelle est la meilleure langue pour faire l’amour ?
R. Le langage des yeux. Les mots s’oublient, le vent
les emporte. Les yeux restent pour toujours.
Le chanteur madrilène fait une pause, perdu dans ses pensées, et évoque d’un seul coup sa relation avec Miranda : „La relation avec ma femme est celle d’un amour très profond et d’un immense respect. Cela fait des années maintenant que je n’imagine pas vivre sans elle. Mirande est d’une générosité totale avec la vie et elle a des qualités exceptionnelles”.

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Il fait ensuite référence à ses enfants et à quel point il est difficile de d’imaginer „ce que vont faire les plus petits” dans le futur, quelles qualités ils ont en eux. Il explique, par exemple : „Je ne m’attendais pas à ce qu’Enrique soit le phénomène qu’il est, à la qualité humaine et artistique de Julio (Iglesias Jr.) ou à la bonté de ma fille ainée (Chábeli)”.

À propos des cinq enfants qu’il a eu avec Miranda
(Miguel, Rodrigo, les jumelles Victoria et Cristina et
Guillermo), il a affirmé que le plus important, c’est qu’ils soient „tout d’abord généreux avec leur maman, et ensuite compétitifs. Ils doivent se rendre compte de ce qu’ils ont eu, qu’ils ont eu beaucoup de chance et qu’ils se doivent de la mériter”.